2.10.10

Dionysos Andronis : FINIS de Bo Cavefors

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Dionysos Andronis
FINIS (2009) de Bo Cavefors

Ce grand chef d'oeuvre de Bo Cavefors vient s'ajouter à sa série de performances filmées. C'est lui-même l'auteur de cette performance corporelle qui a un titre français. Les quatre actants vont finir dans une impasse anticipée de passions et d'extase.

Le film est divisé en trois parties numerotées. Les dessins de biches et faons sont sur les trois débuts. Mais pourtant les trois suites ne seront pas du tout innocentes. Les quatres actants ne vont pas finir leurs prestations mais ils seront "finis" eux-mêmes.

Le dessin d'André Masson avec le personnage d'Acéphale sert d'introduction. Le même dessin a été utilisé par Kaganof pour ses livres et pour ses performances aussi. Il vient des années 30 et de la collaboration de Masson avec le magazine "Acéphale", édité par Georges Bataille.

La première partie commence avec les quatre corps masculins nus en tableaux vivants. Un homme masqué est allongé par terre. Nous n'allons pas tarder à comprendre que c'est Cavefors lui-même. Un coeur charnel gît sur le sol entre Cavefors et un jeune homme nu reste assis sur une chaise. Les deux autres restent debout. La musique de Martin Bladh commence à souffler lentement. La caméra se met à observer les parties des quatre corps.

Une voix masculine se livre à une confession de phantasmes homosexuels en anglais. La voix est modifiée et les images sont sautillantes. Cavefors au milieu de la troisième partie du film commence à se caresser. Un homme-gardien nu vient de lui enlever le bonnet noir couvrant sa tête. Ce bonnet noir sera maintenant introduit à la tête de l'homme assis. Les ombres des performers et de leurs jeux érotiques sont projetés sur les murs. Cavefors fouette le jeune assis et se met à se masturber.

Sans point culminant, les actants seront "finis" et "achevés" dans une impasse d'extase. Ils seront consolés avec le dessin de Masson qui revient à la fin des 27 minutes du film.
écrit par Dionysos Andronis

21.5.10

Bo I. Cavefors : DIE TOTENINSEL / THE ISLAND OF DEATH



Bo I. Cavefors
DIE TOTENINSEL / THE ISLAND OF DEATH

Translation from Swedish by Martin Bladh
Illustrations: Martin Bladh


Stage: Arnold Böcklin’s painting Die Toteninsel (the earliest version, 1880). The painting is projected on a white screen covering the whole backdrop of the stage.

In front of the painting, a figure clad in white with its back turned towards the audience. It’s wearing a thin white cloth which doesn’t cover the front of the body. The audience can’t see that the figure is naked under the cloth and if it’s a man or a woman until the end of the performance. The voice shouldn’t tell if it’s a man or a woman who’s delivering the text. Alternative 1: a naked man with an androgynous appearance; alternative 2: a naked woman with a boyish appearance. If alternative 2 is chosen some minor changes most be done in the text.

During the whole performance the stage floor is covered by naked men and women copulating, caressing, male on male, female on female - now and then these actors will make themselves heard through kisses, moans and sighs - sensual pleasure, cries of pain. The bodies are enclosed in a blue-black-light which gives the impression of water and the ocean. Choreography - the bodies move like waves.

+ + +

Sappho, when you died
Everything that was you
Perished.
You were

Dead dead dead.
You are
Death.

Why lie:
Wie froh bin ich,
Das ich weg bin! 1a)

What is a human heart? 1b)
All ends, finally…
No memories
No yearnings…
Left
Off your moist
Vulva (Cunt?)
The red lips,
That rose like vampires
Over there on the island
With the impenetrable
Forest of
Black coniferous trees.

But what happens in the shadow
Of the trees?
What I remember is
You as nun,
As frying-pan
And with Greasy frog legs. 2)

There was no
Void to
Penetrate.
There was no
Void to
Dream of
When you left me
For Hades.

I only remember
Your knickers with
White lace. 3)

Of horror at the sight
Of my cock
You hid amongst
Dunes and sails.

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